Truffe noire: la chasse au trésor

Cela commence toujours par une chasse au trésor à deux. Au pied du Mont Ventoux, la truffe noire est enfouie sous la terre des chênes verts et blancs d’Anne Quenty. À cette période, cette productrice de truffes à Pernes-les-Fontaines (Vaucluse) en ramasse seulement quelques dizaines de grammes. « La truffe, ça a quand même un côté magique. Ça fait rêver. On vend du rêve », explique-t-elle.

Un rêve qui semble de plus en plus accessible. La truffe est partout. Dans les rayons, elle se marie à toutes les sauces, mayonnaise, moutarde, mais aussi des chips ou encore des plats préparés surgelés. On la trouve à tous les prix. De trois euros pour les produits aromatisés à vingt euros pour les préparations à base de truffe fraîche.

Alors comment s’y retrouver ? Premier conseil chez Christopher Poron, président de l’entreprise Plantin à Puyméras (Vaucluse) : bien regarder les étiquettes.

« Généralement, il faut compter au moins entre 3 et 5 % de truffes », explique ce spécialiste. Le mieux est encore d’acheter de la truffe fraîche. Mais cela a un coût : entre 1 000 et 1 200 euros le kilo. Et cette année, elle est plus chère en raison de la sécheresse. Le produit est rare.

Alors comment se faire plaisir en cuisinant, sans se ruiner ? Serge Ghoukassian cuisine la truffe depuis plus de 20 ans à Carpentras. Mais avant de se mettre aux fourneaux, il faut bien brosser la truffe pour enlever la terre.

La meilleure façon de savourer cet or noir est de le préparer simplement. Quelques copeaux dans une omelette, des spaghettis à la crème ou en tranche sur du pain avec du lard. Cela coûte dix euros par assiette. Il ne reste plus qu’à servir et rajouter un peu de sel pour rehausser le goût de la truffe dans votre assiette.