09.04.2022 Le ministère de la Culture a annoncé que deux toiles de la collection, celle d’un oligarque et celle d’un musée ukrainien, ne seraient pas rapatriées.
La guerre en Ukraine a fini par rattraper la « collection Morozov », exposée jusqu’à la semaine dernière à Paris: deux tableaux dont celui de l’oligarque russe Petr Aven, visé par un gel de ses avoirs, resteront en France au lieu de retourner dans leur pays.
C’est la première fois que cette vaste collection, constituée de Van Gogh, Cézanne, Matisse, ainsi que d’œuvres de peintres russes comme Malevitch et Répine, sortait de Russie pour être exposée à l’étranger.
Alors que l’exposition s’est achevée dimanche dernier et était en cours de démontage cette semaine, le ministère de la Culture a annoncé samedi, le 9 avril, à l’AFP que deux tableaux resteraient « en France ».
Pour le premier, la mesure durera tant que « son propriétaire, un oligarque russe, demeurera visé par une mesure de gel d’avoirs », a indiqué le ministère, sans donner le nom du propriétaire.
Selon une source proche du dossier, il s’agit de Petr Aven, proche de Vladimir Poutine, qui figure sur la liste des personnalités russes faisant l’objet de sanctions occidentales. Le tableau concerné est un autoportrait de Piotr Kontchalovski, datant de 1911.
Le milliardaire, qui a annoncé mi-mars son retrait du fonds d’investissement LetterOne, est un grand collectionneur d’art qui a prêté par le passé plusieurs de ses œuvres notamment au MoMA à New York et à la Royal Academy de Londres.
Le second tableau – un portrait de Margarita Morozova du peintre Serov – restera en France « à la demande des autorités ukrainiennes. Il appartient au musée des Beaux-Arts de Dnipropetrovsk, dans l’est de l’Ukraine, et risquerait d’être endommagé.