Au moins 400 faux certificats covid auraient été produits à Genève. Le canton de Zurich accepte de débourser 50 millions de francs pour une 3e dose de vaccin.
Le réseau démantelé était composé de cinq trentenaires, qui ont tous reconnu leur implication dans l’affaire. Parmi eux, trois astreints de la protection civile: le sergent auteur du premier faux, un caporal et un soldat. Ils se seraient rencontrés via la protection civile.
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Comment procédaient-ils? Ils auraient profité de l’accès au programme informatique, ouvert le matin par mot de passe et actif toute la journée, pour entrer les données de personnes non-vaccinées et générer des QR codes. La procédure ne durait que quelques minutes. Selon les informations du 19h30, ces trois prévenus ont pu générer jusqu’à une dizaine de faux certificats par jour.
L’idée d’en tirer profit naît dans les semaines qui suivent dans une autre clinique de la région, où le gradé est dépêché. Selon les informations du 19h30, au moins 400 faux certificats y auraient été créés, soit deux fois plus que le chiffre annoncé il y a trois semaines par le Ministère public.
Le business est juteux: les recettes seraient estimées à plus de 120’000 francs. Mais tout s’arrête début octobre avec l’arrestation de cinq hommes, dont le sergent de la protection civile. L’arrestation ferait suite à la dénonciation, auprès de la police, d’une personne qui se serait vantée d’avoir obtenu un faux. Les fraudeurs présumés sont aujourd’hui en détention provisoire dans la prison de Champ-Dollon et prévenus de faux dans les titres et de corruption.
Pour l’heure, les deux cliniques où se sont produits les faits ne sont pas inquiétées par la justice genevoise. Les investigations se poursuivent et d’autres auditions auront lieu prochainement, selon le Ministère public cantonal.
Il y a trois semaines, la justice genevoise annonçait avoir démantelé un réseau de faussaires de certificats sanitaires. Une enquête du 19h30 révèle que ce marché illicite était plus important qu’estimé au départ et montre comment les fraudeurs ont procédé.
Tout commence en juin dernier, au moment où le certificat sanitaire vient d’être rendu obligatoire par le Conseil fédéral.
Dans le centre de vaccination d’une clinique privée genevoise, un sergent de la protection civile se crée un pass Covid en quelques clics sans pour autant être vacciné. Il s’agit alors du tout premier faux dans cette affaire.