Alpes du Sud 23.10.2021 Depuis le début de l’année, 710 attaques de loups ont été recensées dans les Alpes du Sud. À bout, les éleveurs réclament de nouvelles solutions. Pour les associations de défense animale, le loup a sa place dans ces départements.
La situation est de plus en plus tendue dans les Alpes du Sud. Depuis quelques mois, les attaques de loups se multiplient et les éleveurs, démunis, sont en colère. Vendredi dernier, le 15 octobre, assis sur des tabourets et la corde au cou, 200 personnes se sont réunies devant la préfecture de Gap pour manifester contre la prédation. Dans la même journée, à Digne-les-Bains, 1200 bougies étaient allumées, pour symboliser les « 1200 brebis mortes sur l’année ».
Autre manifestation de l’exaspération causée par les attaques de loups. En septembre dernier, le corps d’une louve, accompagné d’une banderole « réveillez-vous, il est déjà trop tard », a été retrouvé pendu devant la mairie de Saint-Bonnet-en-Champsaur.
Les agriculteurs font entendre leur colère, notamment contre le plan loup, mis en place par le gouvernement. Pour Benjamin, éleveur et membre des jeunes agriculteurs des Alpes-de-Haute-Provence, « le plan loup ne va pas du tout ». Il pointe du doigt l’impossibilité pour un lieutenant de louveterie d’intervenir.
A l’occasion de la Journée mondiale pour les animaux, le président a choisi d’aller visiter un refuge de chats et chiens. Ce 4 octobre est aussi la journée des animaux d’élevage et de leur protection. Les pertes d’animaux provoquées par les attaques de loup soulèvent l’émotion et des débats passionnés entre éleveurs et défenseurs des animaux sauvages. Le témoignage d’Ingrid et d’André dans cette vidéo de 7 minutes 24 donne des pistes pour protéger les brebis sans chasser le prédateur. Depuis dix ans, ils ont trouvé des « solutions pour cohabiter ».