Écrins: offre d’emploi mythique

Travailler loin de la civilisation avec une vue imprenable sur les arêtes de la Meije, entouré de glaciers et de sommets enneigés, ça vous fait rêver ? Si oui, cette offre d’emploi est peut-être faite pour vous ! Elle vient d’être mise en ligne par la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM).

Bâtiment mythique des Écrins, le refuge de l’Aigle cherche un gardien pour la saison prochaine​, résume l’annonce relayée par la Fédération française de randonnée. Mythique, il l’est, en effet. Inauguré en 1910, ce refuge, qui peut héberger jusqu’à 30 personnes, est perché sur son nid à 3 450 mètres d’altitude, au cœur du parc national des Écrins, en surplomb de la station de La Grave (Hautes-Alpes).

Depuis plus d’un siècle, c’est un point de passage incontournable pour les alpinistes qui se lancent à l’assaut de la face sud de la Meije, un sommet de 3 983 m, mais aussi pour les fans de ski de randonnée et de balades en haute montagne. Or, le gardien de ce refuge va bientôt partir à la retraite. Le poste sera donc vacant à la saison prochaine, pour une présence requise de début avril à début septembre. Avis aux amateurs !

Ils devront aussi s’occuper de l’entretien courant du bâtiment et de ses abords, ainsi que la gestion et le petit entretien des équipements ​ : panneaux solaires, groupe électrogène, WC secs, gestion de l’eau… Un bon gardien doit également être doté de qualités relationnelles indispensables ​pour accueillir sa clientèle, mais aussi maîtriser l’anglais, la comptabilité, les réglementations d’un parc naturel…

Dernier détail, et pas des moindres : le refuge est cerné par la neige toute l’année et il est évidemment impossible d’y monter avec un véhicule. Il est ravitaillé par hélicoptère. Pour gravir les 1 800 mètres de dénivelé depuis le village de Villar-d’Arêne, le gardien donc avoir de bonnes notions d’alpinisme. En hiver et au printemps, on y accède en ski. L’été, il faut franchir le glacier en cordée avec des crampons.

Ça vous tente toujours ? Les recrutements sont ouverts jusqu’au 7 novembre. L’heureux élu signera avec la FFCAM un contrat à durée indéterminée. Ce n’est d’ailleurs pas le seul poste de gardien vacant. Deux autres offres sont actuellement en ligne sur le site de la fédération : l’une pour le refuge du Sélé, toujours dans le massif des Écrins (à 2 511 m d’altitude), et l’autre pour le chalet des Tuffes, dans le Jura (1 250 m).

D’autres annonces de ce type seront bientôt mises en ligne. Sur les 80 refuges gardés que nous gérons, nous avons toujours du turn-over​, constate Niels Martin, directeur adjoint de la FFCAM. Il y a des gardiens qui partent à la retraite, d’autres qui changent d’activité. ​Mais certains y passent toute une vie : celui du refuge du Sélé, par exemple, y est resté 34 ans !