La sanction est tombée. Les Européens ont décidé, ce lundi le 21 juin lors d’une réunion à Luxembourg, de couper d’importantes sources de revenus du régime biélorusse pour sanctionner le déroutement d’un vol de la compagnie Ryanair, allant de Vilnius à Athènes, afin d’arrêter un journaliste, fin mai. La décision a été approuvée « à l’unanimité » lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, ont indiqué à l’AFP deux participants.
« Ça n’arrive pas tous les jours, mais l’Union européenne est sur la même ligne. On avait fixé la ligne au sommet européen et aujourd’hui nous allons transformer l’essai », avait prévenu le chef de la diplomatie du Luxembourg, Jean Asselborn. La décision a été approuvée « à l’unanimité » lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères des Vingt-Sept, ont déclaré deux participants. Une liste comportant au total soixante-dix-huit personnes et huit entités ciblées par les sanctions a été publiée au terme de la réunion.
Les ministres se sont d’abord entretenus avec l’opposante en exil Svetlana Tikhanovskaïa, arrivée dimanche soir à Luxembourg. Ils ont ensuite commencé leur réunion avec l’approbation de l’ajout de 78 noms et de 8 entités à la liste des responsables biélorusses sanctionnés pour la répression de l’opposition. Puis ils ont confirmé l’accord politique trouvé vendredi dernier entre les capitales sur les secteurs clés économiques visés.
Ces sanctions constituent une réponse au détournement de l’avion, mais aussi, plus largement, à « la répression persistante en Biélorussie » et aux violations des droits humains, a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué. « Ces sanctions coordonnées démontrent la ferme détermination transatlantique à soutenir les aspirations démocratiques du peuple biélorusse », a-t-il ajouté.