Calais: Un regain de violence

Plusieurs membres des forces de l’ordre, dépêchés sur place pour empêcher les migrants de rentrer dans la zone du port, ont été blessés. La préfecture rappelle que « l’action des forces de sécurité répond à des règles de déontologie strictes qui sont régulièrement rappelées par la hiérarchie » et que « chaque utilisation de moyen lacrymogène fait l’objet d’un compte-rendu circonstancié ».

Un regain de violence dans la zone qui n’avait pas été atteint depuis le démantèlement de la « Jungle » de Calais en 2016. « C’est la première fois depuis la fin de la Jungle qu’on atteint un tel niveau de violence », s’est émue la préfecture du Pas-de-Calais. Au total, 32 CRS ont été « contusionnés » lors de ces échauffourées, et sept ont été plus lourdement blessés, nécessitant un transfert vers l’hôpital. L’un d’eux s’est vu prescrire 14 jours d’ITT.

Une situation qui exaspère Manuel Vanoeteghem, adjoint au délégué régional d’Alliance Police nationale CRS : « On est écœuré, indigné. Le problème migratoire évolue avec les beaux jours et on fait face à des migrants violents, qui n’hésitent plus à venir armés pour blesser les collègues gravement ». Quinze jours auparavant, une centaine de migrants avait déjà tenté de s’introduire au même endroit en occupant une partie du grillage.

Les migrants présents sur place n’ont pas hésité à jeter des pavés et des boîtes de conserve encore pleines sur les CRS. Selon le syndicat Alliance Police nationale local, les « exilés étaient prêts à en découdre » et les attendaient avec des barres de fer et de bâtons. Si les autorités ont fait état d’une centaine de personnes au plus fort des affrontements, le syndicat policier parle lui de 300 personnes.

En réponse, les CRS ont envoyé des grenades lacrymogènes, ce qui n’a pas empêché une trentaine de migrants de tenter de rentrer dans le port munis de hache et clubs de golf, a indiqué le parquet de Boulogne-sur-Mer. Selon La Voix du Nord, un Érythréen de 22 ans a été interpellé et placé en garde à vue.