Etats-Unis refuse la déclaration conjointe

Les frappes israéliennes ont tué dimanche, le 16 mai 2021, 42 Palestiniens à Gaza dans la journée la plus sanglante de cette semaine d’escalade de violence, tandis que la réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU n’a abouti à aucune avancée.

« Le carnage a continué aujourd’hui. Ce cycle insensé d’effusion de sang, de terreur et de destruction doit cesser immédiatement », a déclaré à l’ouverture de la réunion le secrétaire général Antonio Guterres, redoutant que l’explosion de violence ne provoque « une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable ».

Mais cette troisième session virtuelle n’a accouché d’aucune proposition. Selon plusieurs diplomates interrogés par l’AFP, les Etats-Unis, à la position jugée incompréhensible par nombre de ses alliés, continuaient dimanche à refuser toute déclaration conjointe permettant d’aboutir rapidement à un arrêt des hostilités.

Au total, 42 Palestiniens, dont au moins huit enfants et deux médecins, ont été tués dimanche dans des bombardements israéliens sur Gaza, enclave pauvre de deux millions d’habitants sous blocus israélien depuis près de 15 ans, selon le ministère de la Santé local. Il s’agit du plus lourd bilan quotidien depuis le début des violences: au total, depuis le 10 mai, 197 Palestiniens ont été tués, dont au moins 58 enfants, et plus de 1.200 blessés. Côté israélien, 10 personnes ont été tuées dont un enfant, et 282 blessées après des tirs de groupes armés palestiniens depuis Gaza, dont le Hamas au pouvoir.

Cette nuit, l’armée israélienne a de nouveau mené des dizaines de frappes sur la bande de Gaza, ont indiqué des témoins dans l’enclave palestinienne, où des groupes armés ont de nouveau tiré des roquettes vers Israël.