PARIS: manifestation pro-Palestine

Malgré l’interdiction de l’événement par la préfecture, entre 150 et 200 manifestants se sont réunis vers Barbès, à Paris. Environ 4 200 policiers tentent de disperser le rassemblement. Plusieurs autres manifestations, autorisées, sont prévues en France.

En approuvant la décision du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, la maire socialiste ne fait pas l’unanimité dans son camp. À contre-courant. Contrairement à une partie de la gauche, Anne Hidalgo soutient la décision de Gérald Darmanin d’interdire les manifestations pro-Palestine à Paris, et notamment celle prévue samedi. Cette décision a été justifiée par le ministre de l’Intérieur pour les «graves troubles à l’ordre public» qui «furent constatés en 2014» dans la capitale. À l’époque, alors que la situation s’embrasait au Proche-Orient, des phrases telles que «mort aux juifs» avaient été prononcées dans les cortèges.

« Parce que nous refusons de taire notre solidarité avec les Palestiniens, et que l’on ne nous empêchera pas de manifester, nous serons présents [au métro] Barbès » samedi « à 15 heures », avait ainsi affirmé un peu plus tôt l’Association des Palestiniens en Ile-de-France, ainsi qu’une petite trentaine d’autres organisations, tels Attac, l’Action antifasciste Paris-Banlieue, la CGT ou le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Le cortège devait ensuite se diriger vers la place de la Bastille, avait également précisé à l’Agence France-Presse (AFP) Walid Atallah, l’un des organisateurs.

La manifestation, interdite par la Préfecture de police, a été vite dispersée dans le quartier de Barbès par un très important dispositif policier. Des manifestations autorisées ont lieu dans plusieurs autres villes.