Lyon: un prêtre orthodoxe blessé

Un prêtre orthodoxe a été blessé par balle à Lyon (Rhône) samedi, le 31 octobre, devant son église et son agresseur présumé est en fuite, a-t-on appris de source policière. Vers 19h, un suspect est arrêté dans le 3e arrondissement. L’homme aurait été reconnu par des pompiers alors qu’il se trouvait dans un kebab, rue Baraban.

Le prêtre Nikolaos Kakavelaki, était en train de fermer les portes de l’église vers 16h00 (15h00 GMT) lorsqu’il a été visé par deux coups de feu, a-t-on précisé de même source, ajoutant qu’il était soigné sur place et que son pronostic vital était engagé.

La victime, de nationalité grecque, a déclaré aux secours qu’il ne connaissait pas son agresseur, a-t-on également précisé.

Le ministère de l’Intérieur a fait état d’une intervention des forces de sécurité dans le 7ème arrondissement de Lyon, en appelant la population à éviter le secteur Jean-Macé, où un périmètre de sécurité a été installé.

Le ministère de l’Intérieur a activé une cellule de crise, a annoncé le Premier ministre, Jean Castex, en déplacement samedi, le 31 octobre, à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine Maritime), où un prêtre catholique avait été assassiné dans son église en 2016.

Annonçant qu’il rentrait en urgence à Paris, Jean Castex a affirmé “l’entière détermination du gouvernement et de la République pour permettre à tous et à chacun de pratiquer son culte en toute sécurité et en toute liberté”.

L’attaque de Lyon intervient deux jours après qu’un Tunisien de 20 ans a tué trois personnes dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption de Nice, et deux semaines après l’assassinat, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par un Russe d’origine tchétchène de 18 ans d’un professeur d’histoire-géographie qui avait fait quelques jours avant un cours sur la liberté d’expression lors duquel il avait montré une caricature de Mahomet.

Le gouvernement a relevé jeudi, le 29 octobre, après l’attaque de Nice, le niveau d’alerte du dispositif Vigipirate au niveau “urgence attentat” dans toute la France et annoncé le renforcement de la protection des lieux de culte. Les effectifs du dispositif Sentinelle doivent notamment être portés de 3.000 à 7.000 hommes.