Discours du président Buhari « détaché »

23.10.2020 Les forces de sécurité reprenaient vendredi, le 23 octobre, peu à peu le contrôle du Lagos, où l’on pouvait entendre encore des coups de feu sporadiques, après trois jours de violences et de contestation populaire dans le sud du Nigeria contre le pouvoir en place.

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« Des officiers de police patrouillent dans les quartiers de la ville pour assurer la sécurité de ses habitants. Vous êtes priés de rester chez vous », tweetait dans la nuit la police, quelques heures après le discours du président Muhammadu Buhari, prévenant qu’il n’autoriserait personne à « mettre en péril la paix et la sécurité de l’Etat ».

Des nombreux camions de police, avec des agents portant des fusils d’assaut Kalachnikov, contrôlaient les quelques voitures dans les rues et dispersaient les badauds, qui tentaient toujours de rentrer chez eux à pieds, après deux jours de couvre-feu total, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Dans les quartiers populaires, la tension est également redescendue, après la répression menée mardi contre des milliers de manifestants pacifiques à Lagos par des militaires et la police, qui a fait au moins 12 morts selon l’ONG Amnesty International, suivie de deux jours de pillages et de violences, même si des groupes de jeunes continuaient à bloquer des voitures en échange de quelques billets, selon des témoins.

De leur côté, les quelques organisations ou célébrités qui ont porté le mouvement semblaient également appeler au calme.