Brexit: la discussion décevante

La porte reste entrouverte dans les négociations sur le Brexit mais le gouvernement britannique attend de nouvelles concessions de l’Union européenne, faute de quoi il n’y aura pas d’accord sur la future relation entre Londres et Bruxelles après la sortie du Royaume-Uni du bloc le 1er janvier, a déclaré lundi, le 19 octobre, Robert Jenrick, le ministre britannique du Logement.

« A ce stade, il serait raisonnable de leur part de faire ce pas supplémentaire, de se rapprocher de nous sur les points qui restent en discussion. Ils ne l’ont pas encore fait et c’est décevant”, a annoncé le ministre sur Sky News.

“S’ils n’en sont pas capables, nous ne serons pas en mesure de conclure les discussions sous une forme que souhaitent les deux parties à ce stade”, a-t-il souligné.

“Nous espérons qu’ils pourront proposer des changements relativement modestes mais importants qui nous respectent en tant que nation souveraine et indépendante.”

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré vendredi, le 16 octobre, qu’il était temps de se préparer à une rupture sans accord sur les futures relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, le 1er janvier, à moins d’un changement radical de la position du bloc, qui continue à vouloir discuter.

La veille, le président du Conseil européen Charles Michel avait affirmé qu’il revenait à Londres de faire des compromis pour éviter un “no deal”.

Le Royaume-Uni a officiellement quitté l’UE le 31 janvier dernier mais reste soumis aux règles communautaires pendant une transition qui court jusqu’à la fin de l’année, le temps que les deux parties s’entendent sur leur relation future. Les Etats membres de l’Union ont donné vendredi leur feu vert à une poursuite des discussions.

Michel Barnier, négociateur en chef de l’UE, devait se rendre cette semaine à Londres pour des entretiens avec son homologue britannique David Frost, mais le programme a été modifié. Selon son porte-parole, les deux hommes auront un entretien téléphonique à propos du format des prochains pourparlers. L’entretien est prévu à 13h00 GMT, a précisé celui de David Frost.

Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne, a répété lundi le 19 octobre que l’UE souhaitait toujours un accord commercial avec la Grande-Bretagne mais pas à n’importe quel prix.

“L’Union européenne est prête à travailler jusqu’à la dernière minute à la recherche d’un bon accord pour les deux parties”, a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien avec le ministre d’Etat britannique Michael Gove, à Londres. “Il doit s’agir d’un accord équitable pour les deux parties – nous n’allons pas signer un accord à tout prix”, a-t-il ajouté.

La déclaration de Michael Gove à 15h30 (14h30 GMT).