Samuel Paty: l’hommage national

Des élèves accompagnés de leurs parents et des habitants sont venus samedi, le 17 octobre, déposer des fleurs devant l’entrée du collège du Bois de l’Aulne, où enseignait ce professeur, Samuel Paty, et un rassemblement devant l’établissement a réuni plusieurs centaines de personnes.

Un hommage national sera rendu au professeur décapité et un travail sera fait à partir de la rentrée des vacances de la Toussaint auprès des élèves de l’ensemble du pays pour leur rappeler “la chance d’être un enfant de France”, a annoncé samedi Jean-Michel Blanquer.

Le ministre de l’Education nationale a en outre jugé que Samuel Paty était “tout à fait en droit” de montrer en classe des caricatures de Mahomet.

“Ce qui s’est passé a des racines. Ces racines, c’est la haine et c’est la haine de la République. Il y a clairement des ennemis de la République, contre la République et donc contre l’école parce que l’école c’est la colonne vertébrale de la République”, a dit le ministre de l’Education.

Face à ce constat, il a annoncé que, outre l’hommage national au professeur tué, “il y aura un cadrage national strict, puissant, fort pour le travail éducatif et pédagogique que nous devrons faire avec tous nos élèves” à partir de la rentrée, lors de laquelle une minute de silence devrait être observée en hommage à la victime.

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Il s’agira de faire en sorte “que chaque enfant comprenne qu’il a de la chance d’être un enfant de France, la chance d’être à l’école de la République, la chance aussi de pouvoir vivre en démocratie et en République”.

S’adressant aux parents, Jean-Michel Blanquer a lancé un appel à “l’unité du monde adulte” pour la défense des valeurs de la République, notamment la “laïcité qui est synonyme de liberté, parce que c’est la laïcité qui est le socle de nos valeurs et qui nous permet de faire valoir l’ensemble des autres principes de liberté, d’égalité et de fraternité”.

“Aujourd’hui c’est cela qui est attaqué”, a-t-il affirmé, en refusant tout “relativisme” et toute “peur”.

Âgé de 18 ans, le meurtrier présumé (Image), lui-même abattu par la police après son acte, était un ressortissant russe né à Moscou de parents tchétchènes, a déclaré samedi le procureur de la République antiterroriste.

Bénéficiant du statut de réfugié, Abdoulakh Anzorov, avait un titre de séjour délivré en mars dernier et valable jusqu’en 2030, a ajouté Jean-François Ricard pendant une conférence de presse.