L’otage suisse Béatrice Stockly, enlevée il y a quatre ans dans la région malienne de Tombouctou (nord-ouest) a été tuée par ses ravisseurs il y a probablement quelques semaines. Ce sont les autorités françaises qui ont informé le 9 octobre les Suisses, selon le département fédéral des Affaires étrangères.
«C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la mort de notre concitoyenne», a déclaré le chef du DFAE Ignazio Cassis. «Je condamne cet acte cruel et exprime mes plus sincères condoléances aux proches de la victime.»
Missionnaire résidant à Tombouctou, Béatrice Stockly avait déjà été une première fois kidnappée par les
islamistes en 2012, toujours à Tombouctou, avant d’être libérée après une médiation du Burkina Faso.
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Enlevée pour la seconde fois il y a quatre ans, la missionnaire bâloise Béatrice Stockly a été exécutée par une organisation issue d’Al-Qaïda, ont indiqué les autorités françaises sur la base de renseignements fournis par Sophie Pétronin.
Les autorités françaises ont informé la Suisse vendredi après-midi que l’otage suisse détenue au Mali était décédée, écrit le DFAE. Elle aurait été tuée par les ravisseurs de l’organisation terroriste islamiste Jama’at Nasr al-Islam wal Muslim (JNIM) il y a environ un mois.
Béatrice Stockly, une missionnaire évangélique de Bâle enlevée il y a quatre ans, active depuis des années comme missionnaire à Tombouctou, avait été enlevée en 2016, pour la deuxième fois. La Bâloise avait été kidnappée une première fois en 2012 par des islamistes.
La diplomatie Suisse met tout en œuvre pour connaître les circonstances exactes de cette exécution ainsi que le lieu où se trouve le corps de la victime, écrit le DFAE. La Suisse fera tout son possible pour le rapatrier. Pour ce faire, le DFAE tentera de se rapprocher du nouveau gouvernement de transition au Mali.
Cette annonce tragique survient alors que Sophie Pétronin est arrivée vendredi en France, après sa libération jeudi au Mali. Elle avait été enlevée le 24 décembre 2016 à Gao (nord), où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d’aide à l’enfance.
Sophie Pétronin a été libérée en même temps que deux Italiens, dont un prêtre, et une importante figure de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé.