Haut Karabakh: la crise majeure en cours

Des discussions auront lieu le 8 octobre à Genève et le 12 octobre à Moscou dans le cadre des efforts menés par la France, la Russie et les Etats-Unis pour tenter d’ouvrir des négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au sujet du Haut-Karabakh, a déclaré mercredi, le 7 octobre Jean-Yves Le Drian.

“Nous souhaitons que chacun comprenne que son intérêt, c’est d’arrêter immédiatement les hostilités sans conditionnalité et qu’on ouvre une négociation” sous le parrainage de la France, de la Russie et des Etats-Unis, a dit le ministre français des Affaires étrangères. “Nous sommes en relation journalière avec les uns et les autres. Pour l’instant, ça n’a pas abouti. Il y aura des réunions demain à Genève et d’autres réunions lundi à Moscou et nous formulons le voeu que cela puisse aboutir à l’ouverture de négociations.”

Jean-Yves Le Drian a aussi dénoncé une “implication militaire de la Turquie qui risque d’alimenter l’internationalisation du conflit” dans cette région séparatiste d’Azerbaïdjan à majorité arménienne.

La moitié de la population du Nagorny Karabakh, soit 70 à 75.000 personnes, a été déplacée par les combats entre ce territoire séparatiste peuplé d’Arméniens et l’Azerbaïdjan, a indiqué le 7 octobre le médiateur d’ Artsakh – la république autoproclamée.

Le Nagorny Karabakh est peuplé d’environ 140.000 habitants, à 99% des Arméniens ethniques. Les autorités locales et l’Arménie accusent l’Azerbaïdjan, depuis la reprise des hostilités le 27 septembre, de viser les civils, en particulier à Stepanakert, la capitale, peuplée d’ordinaire de 50.0000 personnes.