Gilets Jaunes: la rentrée nationale

La première manifestation nationale de rentrée des Gilets Jaunes a donné lieu à quelques tensions ce samedi à Paris, alors que le gouvernement redoutait plus que tout une nouvelle flambée de violence sur les Champs-Elysées où tout rassemblement a été interdit.

La préfecture de police a annoncé sur son compte Twitter avoir procédé à 15h00 à 200 interpellations à Paris – certaines détenant des marteaux, des pinces coupantes ou des barres de fer – où 160 motos des brigades de la répression de l’action violente (BRAV-M) ont été mobilisées.

Alors que plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées place #Wagram, dans l’ouest de la capitale, d’où devait partir à 13h00 l’une des deux manifestations autorisées, la police a procédé à des tirs de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants qui tentaient de s’écarter selon elle du parcours du cortège, qui devaient rejoindre le Sacré-Coeur.

Certains d’entre eux – dont plusieurs étaient vêtus de noir et avaient ainsi l’apparence des “black blocks”, une fraction très radicale – ont mis le feu à des poubelles, incendié une voiture et endommagé d’autres véhicules.

“Il ne peut pas y avoir sur les Champs de destruction et de chaos”, avait déclaré auparavant sur BFMTV le préfet de police Didier Lallement, appelant à la “sérénité” alors que l’activité des commerces de l’avenue a été fortement perturbée lors des précédentes éditions de ces manifestations, émaillées de violences et de destructions.

Les commerçants situés sur les Champs-Élysées avaient ainsi été appelés samedi à fermer leur devanture entre 8h00 et 12h00.

Alors que d’autres rassemblements sont également prévus en province, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait présenté la veille les grandes lignes de la nouvelle doctrine de maintien de l’ordre du gouvernement, qui doit permettre de garantir à la fois la sécurité et le droit de manifester.

Dès ce samdi, le 12 septembre, les forces de l’ordre utiliseront ainsi une nouvelle grenade défensive, dite de désencerclement (GMD), censée être moins dangereuse que la précédente et dont l’emploi sera encadré par des “superviseurs”.