Emmanuel Macron appelle, dans une interview au Financial Times publiée le 16 avril, à ne pas faire preuve de “naïveté” concernant la gestion par la Chine de l’épidémie de coronavirus, jugeant impossible de comparer des pays où l’information circule librement avec d’autres où la liberté d’expression est réduite.
“Compte tenu de ces différences, des choix qui sont faits, de ce qu’est la Chine aujourd’hui et que je respecte, n’ayons pas non plus une naïveté qui consiste à dire que c’est beaucoup plus fort” et mieux géré en Chine, estime le chef de l’Etat français dans cet entretien.
“On ne sait pas”.
L’épidémie de coronavirus est apparue dans le centre de la Chine en décembre avant de se propager dans plus de 200 pays, faisant selon le dernier bilan établi par Reuters, près de 140.000 morts et contaminant plus de deux millions de personnes dans le monde.
Les Etats-Unis ont à plusieurs reprises ces dernières semaines accusé Pékin d’avoir dissimulé l’ampleur et la portée de l’épidémie, et sous-évalué son bilan. La Chine a dénoncé des commentaires “indécents” et a invité les autorités américaines à cesser de politiser une question de santé publique.
La Russie est à son tour intervenue le 16 avril soir, pour prendre la défense de la Chine. Le président russe Vladimir Poutine a qualifié jeudi, au cours d’une conversation avec son homologue chinois Xi Jinping, de “contreproductives” les accusations visant Pékin, soupçonné de désinformation sur le nouveau coronavirus, apparu à Wuhan.