Romans-sur-Isère: l’attaque au couteau

Le parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé, ce samedi 4 avril, dans un communiqué ouvrir une enquête notamment pour «assassinats en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle», après l’attaque au couteau de Romans-sur-Isère qui a fait deux morts et quatre blessés, en plein confinement.

Les premiers éléments de l’enquête sur l’auteur présumé de l’attaque, un homme d’origine soudanaise né en 1987, «ont mis en évidence un parcours meurtrier déterminé de nature à troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur», selon le PNAT.

Le PNAT ajoute que lors d’une perquisition à son domicile ont été retrouvés «des documents manuscrits à connotation religieuse dans lesquels l’auteur des lignes se plaint notamment de vivre dans un pays de mécréants».

L’assaillant a tué deux personnes et en a blessé cinq autres, dans une boulangerie, un bureau de tabac et dans la rue, lors de cette attaque au couteau perpétrée vers 10H45 dans cette ville de la Drôme de 35.000 habitants, en pleine période de confinement pour lutter contre l’épidémie de covid-19.

Il a été interpellé sans résistance très rapidement après les faits «alors qu’il se trouvait à genoux sur un trottoir priant en langue arabe», selon le PNAT. C’est l’une des nombreuses patrouilles de police chargées de faire respecter le confinement qui l’a interpellé

Dans le détail, l’enquête ouverte par le Parquet antiterroriste vise les chefs «d’assassinats et tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.»

Samedi soir, deux personnes sont en garde à vue : l’auteur présumé des faits et «l’une de ses connaissances».

Le chef de l’État, Emmanuel Macron, a promis dans un tweet que «toute la lumière» serait faite «sur cet acte odieux qui vient endeuiller notre pays déjà durement éprouvé ces dernières semaines».