A un mois du sommet des 70 ans de l’Otan, les propos de Président Macron sur une Alliance atlantique en état de “mort cérébrale” provoquent une onde de choc et relancent la polémique sur la raison d’être de l’organisation, déjà sous le coup des critiques répétées à partir de la guerre en Afghanistan. (Image: archive)
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Depuis sa diffusion l’interview de Emmanuel Macron dans The Economist n’en finit plus de susciter des remous, de Berlin – où la chancelière Angela Merkel a pris ses distances avec un jugement “radical” – à Moscou où le ministère des Affaires étrangères a salué des “paroles sincères”.
Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a pour sa part assuré que l’Alliance était “forte”, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a insisté sur son “rôle extrêmement important” et le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a estimé que l’Otan restait “historiquement un des partenariats stratégiques les plus importants”.
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Les déclarations du Président – notamment sur le devenir de l’article 5 de l’Alliance atlantique, pierre angulaire du traité qui prévoit une solidarité automatique en cas d’agression contre un des Etats membres – laissent présager de vifs débats à Londres les 3 et 4 décembre entre les pays membres.
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La position française est toutefois loin d’être une surprise. Le chef d État avait déjà donné le ton à l’issue du dernier Conseil européen à Bruxelles le 18 octobre, fustigeant “la faute lourde” de l’Otan et émettant des doutes sur la stratégie de l’alliance face aux crises contemporaines après l’offensive turque en Syrie.
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“L’Otan en tant que système ne régule pas ses membres”, Macron a dit à ‘The Economist’. “C’est quoi, l’article 5 demain ? C’est-à-dire que si le régime de Bachar al Assad décide de répliquer à la Turquie, est-ce que nous allons nous engager, c’est une vraie question”.
“Il faut clarifier maintenant quelles sont les finalités stratégiques que l’on veut poursuivre au sein de l’Otan”, ajoute-t-il.