Privé de sa naturalisation, débouté par le Ministère public de la Confédération et le Tribunal pénal fédéral, l’imam de Viganello Samir Radouan a convoqué les médias pour donner sa version des faits. A la suite d’une fuite dans le journal italien « Libero », violant un embargo sur la décision du Tribunal pénal fédéral (TPF) de rejeter sa plainte, Samir Radouan Jelassi se défend. Il se dit victime d’un acharnement judiciaire et de la vengeance des services secrets suisses.
Selon la presse tessinoise, en mai 2014, Samir Radouan Jelassi obtenait la nationalité suisse à Lugano. Quatre ans plus tard, en septembre 2018, le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) annulait sa naturalisation sur la base d’un préavis négatif du Service de renseignement de la Confédération (SRC), qui surveillait depuis un moment la mosquée de la Via Boscioro, craignant qu’elle ne devienne un lieu de radicalisation. A ce jour, ces soupçons n’ont pas été prouvés et n’ont abouti à aucune poursuite pénale.