Rencontre Macron-Putin avant G7

Emmanuel Macron recevra Vladimir Poutine  le 19 août au fort de Brégançon (Var) avec l’objectif d’avancer vers une désescalade des crises ukrainienne (Donbass) et iranienne (JCPOA), cinq jours avant le sommet du G7 à Biarritz auquel le président russe n’est pas invité.

Les chefs d’Etat s’entretiendront également du conflit en Syrie, où la France demande l’arrêt des opérations militaires menées par les forces du président Bachar al Assad, soutenu par Moscou, dans la région d’Idlib, dernière enclave des rebelles.

Emmanuel Macron n’imagine pas dénouer ces crises lors de l’entretien en tête à tête suivi d’un diner élargi mais veut trouver des points d’entente autour d’intérêts communs.

Rien n’est simple, tout est compliqué”, souligne-t-on à l’Elysée. “Ce n’est pas un entretien, quel qu’il soit, et quelle qu’en soit l’intensité, qui permet de régler des problèmes aussi compliqués que ceux de l’Iran, de la Syrie, de l’Ukraine.”

Paris espère que l’appel du président ukrainien, Volodimir Zelenski, à reprendre les négociations pour mettre fin au conflit dans le Donbass sera entendu par Vladimir Poutine.

Les combats entre forces ukrainiennes et séparatistes soutenus par Moscou ont fait environ 13.000 morts depuis 2014.

Elu en avril, Volodimir Zelenski a promis de mettre fin à cette crise. Il a offert de s’entretenir en tête à tête avec Vladimir Poutine et appelé à des discussions au format “Normandie”, qui réunit Ukraine, Russie, France et Allemagne.

Le président Zelenski fait des offres auxquelles il nous semble que le président Poutine devrait répondre de manière encourageante”, dit-on à l’Elysée.

Pour enrayer l’escalade entre Washington et Téhéran et sauver l’accord de 2015 encadrant le programme nucléaire iranien, dénoncé l’an dernier par Donald Trump, Emmanuel Macron veut que Vladimir Poutine presse à ses côtés l’Iran de renoncer à enfreindre ses obligations.

“L’enjeu très immédiat est d’éviter que l’Iran se départisse d’un nombre supplémentaire de ses obligations”, après les écarts décidés ces dernières semaines en réaction aux sanctions commerciales américaines, dit-on à l’Elysée.

Il faut ensuite casser la situation actuelle, qui voit “les Iraniens opposer une politique de résistance maximale à la pression maximale exercée par les Etats-Unis”, en ouvrant la voie à une négociation, ajoute-t-on.

Alors que l’Iran, dont les exportations de pétrole se sont effondrées, enjoint les Européens de lui apporter le soutien économique que leur promettait l’accord de 2015, Paris souligne que le mécanisme Instex, conçu pour continuer à commercer malgré les sanctions, est prêt mais que le dispositif miroir nécessaire côté iranien ne l’est pas.