Greta: « dictature de l’émotion »

Cette dictature de l’émotion permanente qui plus est lorsqu’elle s’appuie sur des enfants, est une nouvelle forme de totalitarisme”, Jordan Baradella a dit. “On ne peut pas en même temps faire venir la Jeanne d’arc du climat et faire voter le traité de libre échange avec le Canada (examiné à l’Assemblée nationale ce mardi-JTA) qui va accroître la pollution”.

Les Républicains (LR)  dès ce week-end les critiques ont afflué. “La planète, oui. Le greenbusiness, non”, a ainsi twitté Julien Aubert, candidat à la présidence du parti. “Pour lutter intelligemment contre le réchauffement climatique, nous n’avons pas besoin de gourous apocalyptiques, mais de progrès scientifique et de courage politique”, a estimé samedi Guillaume Larrivé.

Cette jeune fille de 16 ans qui s’engage pour une cause noble, je trouve ça plutôt sympathique”, a renchéri mardi matin Christian Jacob, chef de file des députés LR et également candidat à la présidence du parti, sur RTL. “Mais j’aurais préféré que le président de l’Assemblée nationale mette en exergue les chercheurs du GIEC” (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) plutôt que “de chercher à faire un coup médiatique”.

Face aux critiques, ministres et députés sont montés au front pour défendre la cause défendue par Greta Thunberg, hissée au rang de priorité politique depuis le début de son quinquennat par Emmanuel Macron dont le bilan en matière d’écologie reste mitigé.

De quoi (les députés appelant au boycott-JTA) ont-ils peur?”, s’interroge la secrétaire d’Etat à la Transition écologique et solidaire dans une interview au Parisien publiée mardi (23/07/2019). “Je ne suis pas forcément d’accord avec tout ce qu’elle dit mais je partage son constat. On a besoin de lanceurs d’alerte comme elle auprès des jeunes notamment car le combat contre les climatosceptiques est très loin d’être gagné”.