Emmanuel Macron a remis vendredi 8 mars à Paris le premier “prix Simone Veil”, du nom de l’ancienne ministre et figure des droits des femmes décédée en 2017, à la Camerounaise Aissa Doumara, militante de la cause des femmes, notamment des survivantes de Boko Haram.
Ce prix “de la République française pour l’égalité femmes-hommes”, doté de €100.000 et appelé à distinguer chaque année une personnalité ou un collectif contribuant à faire avancer la cause des femmes dans le monde, a été décerné par le chef de l’Etat lors d’une cérémonie à l’Elysée, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.
Aissa Doumara s’avance pour recevoir son prix, qu’elle dédie « à toutes les femmes victimes de violences et de mariages forcés, à toutes les rescapées de Boko Haram ». D’une voix émue, elle remercie le jury et commence à raconter des « petites histoires », comme elle dit.
Celle de cette fillette de 12 ans qui devait se marier juste avant d’entrer en 6e et qui a finalement réussi à échapper à cette union. Ou bien encore celle de cette jeune femme de 20 ans qui a dû boire le sang de son fils et de son mari égorgés sous ses yeux par Boko Haram mais qui a fini par se reconstuire.