Le premier ministre français Edouard Philippe est arrivé en Nouvelle Calédonie au lendemain du référendum sur l’indépendance. La victoire du ‘Non’ à 56,4 % signe le maintien de l’archipel dans la France et la poursuite de la présence française en Océanie.
« Il n’y a pas d’ambiguïté sur le désir des Calédoniens de rester dans la France », assure Sonia Backès, présidente des Républicains calédoniens, l’un des principaux partis non-indépendantistes, bien que le résultat ne soit pas aussi franc que laissaient présager les sondages. Une victoire qui paraît d’autant plus incontestable que la participation a été historique et flirte avec les 80 %
La représentativité réelle des Kanak dans ce scrutin révèle le manque de considération donné à leur droit d’autodétermination. Les estimations sur la proportion de Kanak parmi les inscrits oscillent entre 43 % selon Pierre-Christophe Pantz, docteur en géopolitique, et 63 % selon le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste). Le haussariat [haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie] estime le nombre de votants de statut coutumier à 46 % (ce qui inclut aussi ceux qui étaient de statut coutumier et ont opté depuis pour le statut de droit commun) mais ne fournit aucun chiffre précis sur la proportion de votants kanak, selon Le Monde.