Le nouveau gouvernement espagnol, dirigé par le socialiste Pedro Sanchez, 46 ans, après la chute du conservateur Mariano Rajoy, a prêté jeudi 7 juin devant le roi Felipe VI. Avec onze femmes et six hommes, dont un astronaute au ministère des sciences, c’est l’exécutif le plus féminin que l’Espagne ait jamais connu.
C’est aussi le plus minoritaire depuis le rétablissement de la démocratie. Le Parti socialiste ne dispose que de 84 députés sur 350 et dépendra donc de la marge de manœuvre que voudront bien lui laisser le parti de gauche radicale Podemos, les nationalistes basques et les indépendantistes catalans, qui ont soutenu la motion de censure contre M. Rajoy.
Aux Affaires étrangères arrive un europhile enthousiaste, l’ex-président du Parlement européen Josep Borrell. Il avait déjà été ministre dans les gouvernements de Felipe González (1982-1996) et s’était engagé récemment contre le processus indépendantiste de sa région d’origine, la Catalogne.