‘Tobacco Gate’ de l’industrie délinquante

Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) a porté plainte pour mise en danger délibérée d’autrui contre quatre cigarettiers, qu’il accuse de tromper sciemment les fumeurs sur les doses de nicotine et de goudrons auxquelles ils s’exposent.

Cette plainte a été déposée le 24 janvier auprès du parquet de Paris contre les branches françaises de British American Tobacco, Philip Morris, Japan Tobacco et Imperial Brands ont confirmé le président et l‘avocat du CNCT, Yves Martinet et Pierre Kopp.

On précise de source judiciaire que cette plainte est “en cours d’analyse” par le parquet.

“Nous voulons attirer l’attention sur le fait que cette industrie est vraiment délinquante”, a déclaré Yves Martinet.

Me Kopp s’est pour sa part dit “extrêmement optimiste” et confiant concernant l’aboutissement de cette plainte.

« On a des éléments de preuve importants et une expertise démontre la justesse de nos allégations », a-t-il expliqué. « C’est un tel problème de santé publique que le parquet ne peut pas classer. »

Le CNCT accuse les fabricants de tromper les autorités sanitaires en falsifiant les mesures en laboratoire des taux de goudrons, de nicotine et de monoxyde de carbone, grâce à des micro-perforations pratiquées dans les filtres des cigarettes.

Ces micro-orifices ventilent la fumée lors des tests mécanisés mais sont largement obturés lors d’une consommation normale par les fumeurs, ce qui augmente alors la concentration des substances nocives, fait valoir le CNCT sur la base de deux études américaines.

Selon le CNCT, « un fumeur qui pense fumer un paquet par jour en fait fume  l’équivalent de deux à dix ».