Le président roumain a estimé jeudi que la directive européenne sur le travail détaché devait être améliorée, sans exprimer d’accord clair avec Emmanuel Macron sur la nécessité de le faire d’ici janvier et selon les termes du président français.
Lors d’une conférence de presse au côté de Klaus Iohannis, à Bucarest, Emmanuel Macron s’est montré optimiste quant à la possibilité de conclure sur ce sujet, “particulièrement sensible dans votre pays”, avant fin 2017.
“Je suis persuadé, comme nous l’avons évoqué, que nous trouverons un accord d’ici la fin de l’année, je souhaite (…) qu’il puisse l’être dès les rendez-vous ministériels d’octobre”, a-t-il dit après une rencontre avec son homologue.
Klaus Iohannis a pour sa part jugé que “la directive n’est pas suffisamment claire et pas suffisamment bonne”.
“Il est bien clair qu’il faut améliorer cette directive, il est inacceptable de voir ces mécontentements d’une part en Europe occidentale (…) et, d’autre part, il faut tenir compte du souhait des gens en Europe de l’Est” de pouvoir travailler en France, en Allemagne ou Espagne, a-t-il ajouté.
“Ce que je souhaite et ce que le président Macron souhaite, c’est de faire les choses mieux et plus clairement pour tout le monde, pour avoir une approche correcte, équitable, pour tout le monde”, a encore déclaré le président roumain.
Emmanuel Macron a insisté sur le secteur du transport routier, qui, en Roumanie, voit tout durcissement des règles comme une agression.
Il a souligné que les règles du travail détaché ne concernaient que les transporteurs d’un pays faisant appel à des travailleurs d’un autre pays. Les règles pour les transporteurs embauchant des travailleurs de leur pays relèvent d’une seconde directive qui sera discutée par ailleurs, a-t-il expliqué.